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Ca ne chôme pas…

Récemment la radio francophone Oryx FM annonçait que le taux de chômage au Qatar ne dépassait pas les 1,6% de la population active.
Comme dans beaucoup de pays, les natifs restent prioritaires pour les emplois.
Les étrangers qui sont aux Qatar sont forcément des actifs, des conjoints d’actifs ou des touristes (mais je ne suis pas sûr qu’ils soient comptabilisés).
Pour venir travailler au Qatar, il est nécessaire d’avoir un sponsor, c’est à dire, une entreprise qui aura la responsabilité d’assumer votre salaire (pour faire simple). Une fois votre travail terminé, ou l’âge de la retraite atteint par exemple. C’est retour au pays. Sans aucune autre possibilité que cela soit.
Il est donc possible de faire toute sa carrière ici, d’élever ses enfants ici. Et au moment de la retraite, c’est goodbye-bye !!! Je ne vais pas plus loin, cela pourrait donner des idées à certains politiciens…

La notion de sponsor s’étend également aux entreprises étrangères qui veulent faire du business au Qatar.  Elles doivent avoir un sponsor, c’est à dire un qatarien qui s’associe avec l’entrepreneur et qui détient d’office 51% des parts de cette entreprise.  Ce principe de sponsor ne s’applique pas à certaines sociétés qui travaillent pour le bien public qatarien (pétrole, gaz…).

Donc au final, faire partie des 1,6¨% de chômeurs, c’est vraiment pas avoir de chance./.

Système D

Lorsque notre pédiatre à Bruxelles nous avait conseillé de donner de la vitamine D aux enfants pendant la période hivernale, soit de novembre à mai, cela ne m’avait pas étonné. Par contre, d’apprendre que les qatariens ont de grandes carences en vitamine D, cela peut ressembler à une blague du 1er avril, mais c’est bien réel. Surtout les enfants, et plus particulièrement les filles.
Pour rappel, la vitamine D est une hormone synthétisée par le corps humain sous le rayonnement UV (ultraviolet) de la lumière solaire.
Ici, la lumière du Soleil, ce n’est pas à priori ce qui manque. Je confirme.
Comme il fait chaud, on a tendance à se protéger du Soleil.  De là à avoir des carences… Mais à y regarder de plus près, on constate que les femmes sont souvent couvertes de la tête aux pieds. Et ceci dès qu’elles sortent de chez elles. Donc forcément, à moins d’avoir des lampes UV à la maison, il ne reste pas beaucoup de centimètres carrés exposés au Soleil. De plus, comme il y a du Soleil, elles portes des lunettes de soleil qui font que 100% du visage est occulté. Reste les mains qui, si elles ne sont ni recouvertes par des gants ou du henné, restent les seules zones à pouvoir capter du rayonnement UV.
A croire que se sont vraiment les cordonniers les plus mal chaussés./.

No comment

Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c’est qu’il cache un puits quelque part…

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince (Gallimard, 1946)

Qatar, Mesaieed

Oops !!!

Eh bien oui, c’est bien ce que l’on est tenté de prononcer lorsqu’on se rend compte qu’internet est (réellement) filtré.

Dans un pays où le papier mural (tapisserie) n’est pas légion, il se trouve que toutes les chambres de l’habitation où nous sommes en ont les murs recouverts. Dont une pas top du tout. Et forcément, trouver une machine à détapisser (autre que l’éponge et l’huile de coude) ce n’est pas un jeu d’enfant. C’est pour dire, à cette date je n’en ai pas trouvé.

C’est plein de bonne foi que je googelise pour essayer de montrer une photo d’une détapisseuse à un collègue.

Et là, oops! Un imposant écran s’affiche. Mon premier réflexe a été de penser que mon ordinateur était virusé. Mais à y regarder de plus près… il s’agit d’un écran de censure internet.

C’est assez surprenant que le mot “tapisserie” soit censuré alors que d’autres mots plus explicites ne le sont pas. La preuve …

Voilà, un internaute azerty en vaut deux./.

Prémonition ?

Le Monde publie aujourd’hui  une carte des révoltes dans le monde arabe.

Ce que l’on peut dire, vu d’ici, c’est que cela chauffe dans la région. Pour ceux qui suivent l’actualité, il a même été dit qu’une grande manifestation serait organisée à Doha le 16 mars dernier. Le début de la fin pour l’Émir qatarien et sa famille.

Mon post du 16 février dernier était-il  prémonitoire ?

Mais avec un PIB le plus élevé au monde, qu’est ce qui pourrait pousser les qataris à venir manifester contre leur gouvernement ?  Des envieux qui n’apprécient guère les succès du Qatar sur la scène internationale ? Des durs de durs qui n’apprécient pas que la (seconde) femme de l’Émir soit sous les feux de la rampe aussi souvent ?

Et bien rien. Un pétard mouillé. Un pétard certainement lancé de l’intérieur pour tester la popularité des dirigeants actuels, et, peut-être, filer le train au 20.000 sympathisants Facebook (dont une grande majorité est extérieure au pays).
C’est bien connu, la meilleure défense, c’est l’attaque.
Un internaute averti en vaut deux.
C’est binaire./.

La Belgique a la frite

L’inauguration de la ligne aérienne Doha-Bruxelles donne lieu à une curiosité légitime de la part des qatariens.  Si plus personne dans le monde n’ignore où est le Qatar, je ne suis pas sûr que la réciproque soit vraie pour la Belgique. Par exemple cet article paru dans Qatar Today’s : on y apprend pas mal de petites choses. Outre la révolution de la frite, il y a des chocolats par tonnes, des spéculoos par boîtes entières, des moules, des BD… et des soins urgentistes pas très efficaces. Bien sûr le conflit wallon-flamand est à l’honneur : forcément, record mondial d’un pays sans gouvernement cela se remarque. Tintin, le Sablon, la villa Empain, le cœur (malade) de l’Europe, l’Atomium et forcément le Manneken Pis font partie de la mise. Mais le défi d’attirer plus de 2% de visiteurs du Moyen-Orient (parmi les presque 2,8 millions de visiteurs qui s’égarent en Belgique) est total, même si la température de -5 à +2°C peut paraître comme exotique vue depuis ici.

L’article en question en cliquant ici (en anglais)./.