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Ramadan kareem !

Aujourd’hui, à l’aurore de son 9ième mois, la Lune s’est parée de son premier croissant et le comité des sages a décrété que le Ramadan pouvait commencer.

Durant toute cette lunaison, les musulmans vont se serrer la ceinture de l’aube au crépuscule. Un jeûne et une abstinence à vocation spirituelle. Ceci dit, du crépuscule à l’aube, la vie reprend son plein droit et les interdits sont levés. Il est donc possible de se rattraper, mais néanmoins avec une certaine retenue.

Même si les horaires de travail, des magasins – et d’une façon générale : de vie- sont adaptés, ne pas boire de la journée par les températures qu’il fait, ce n’est pas facile. Autant il est envisageable de faire des réserves de nourriture et de laisser le polichinelle dans le tiroir, mais boire, quand on est constamment dans des environnements climatisés donc desséchants… pas facile. Il n’est pas interdit de craquer, mais sans répétition…
Tous les ans, c’est un milliard de musulmans, au moins, au moins, qui mettent leur foi[e] à rude épreuve. Chameau qui s’en dédit.

A chaque fois que je pense au mot “Ramadan”, je ne peux m’empêcher de me remémorer ces moments de mon enfance, où, subitement, les moutons de nos voisins   arrivaient dans le parc qui nous servait d’aire de foot et qui tout aussi subitement disparaissaient, disait-on, au fond d’une baignoire… sic.

Bon, en attendant la fête du mouton… Ramadan kareem ! (doux ramadan, ndlr)

Bling-bling-mode

Et non, je ne suis pas sponsorisé par une marque de lessive qui lave plus blanc que blanc ou par la QDB (Qatar Development Bank) a qui j’emprunte cette image publicitaire en guise de prétexte pour cette niouze. En fait, je croise régulièrement cette publicité et en y regardant à plusieurs fois, je me suis dis qu’elle ferait un bon support pour parler des tenues vestimentaires des Qatariens et Qatariennes. Je ne parlerai pas de la position en avant-plan de l’Homme par rapport à celle des deux Femmes  en arrière-plan, que, d’aucuns pourraient assimiler à une forme orientale du machisme et d’en déduire que le statut de la Femme pourrait être inférieure à celui de l’Homme dans ces sociétés originellement tribales.

Mais avant d’aborder les vêtements traditionnels qatariens, je voudrais apporter quelques éclaircissements  sur l’effet Qatar Qiss Qool (QQQ). Le premier effet, c’est lorsque l’on sort de son véhicule climatisé à 20°C et qu’à l’extérieur il fait 43°C. C’est chaud, mais c’est pas grave. Le second effet, c’est quand on plonge dans un environnement à plus de 65% d’humidité. Cela vous rappelle que le coton est un vêtement à caractère spongieux. Et les deux effets combinés, cela donne la photo de gauche prise avec un appareil photo aussi bien embué en dedans qu’en dehors.  Et sur la partie droite, la photo avec un appareil désembué.

Pour en revenir aux sujets (de l’Emir), on peut constater que l’habit du Qatarien est blanc et celui de la Qatarienne est noir (si, si, regardez bien). Le Qatarien porte une dishdasha (djellaba). Celle-ci à une poche dans laquelle sort un stylo, de préférence avec un signe distinctif, type étoile blanche à 6 branches, de préférence Limited Edition. Les manches sont fermées par des rutilants boutons de manchettes et le poignet laisse arborer une montre gros format qui n’a de commun avec une Swatch Skin que la Swiss Touch. Un voile blanc, le ghutra, recouvre les épaules. Il est tenu sur la tête par l’uqal, ce cordon noir en forme de cerceau. Et pour que cet ensemble tienne bien en place, il y a sous le voile un petit bonnet en crochet : le ghafeyah.

Les femmes portent une abaya noire qui généralement traîne au sol pour ne pas montrer les pieds (alors que la dishdasha masculine laisse deviner les pieds). C’est traditionnellement ainsi, même si parfois on y voit fleurir quelques touches de couleur. Elles se recouvrent les cheveux et le cou avec le hijab (foulard). D’autres préféreront porter le niqab qui ne laisse voir que les yeux. D’autres, rien. Mais cela est rare. Les femmes plus âgées portent un masque noir ou doré.

Ce qui peut nous paraître comme une bling-bling-mode se traduit ici comme un $igne extérieur distinctif./.

De la valeur du sport au Qatar

Et non, toujours pas sponsorisé… 🙂

En janvier dernier le Qatar accueillait l’Asian Cup de Football. A cette occasion, dans cette niouze je faisais état du fait qu’il était quasiment impossible de ne pas avoir entendu parler du Qatar depuis -au moins- l’attribution, en décembre 2010, de la Coupe du Monde de football de 2022.

Tout le monde le sait, le sport c’est bon pour la santé, c’est bon pour la société en tant que divertissement. Et comme le souligne le Président Sarkozy, même si les élites françaises n’y croient pas, il faut oser le sport. Au Qatar c’est entendu. Ce n’est pas parce qu’on est  91ième au classement FIFA qu’on est pas capable de décrocher une coupe du monde de football. Ou, 37ième au classement IHF qu’on ne peut décrocher la coupe de monde de handball en 2015.

Quand l’Elite y croit, tout va.
Et comment montrer à une société touchée de plein fouet par les méfaits de la sédentarisation : obésité et diversité maladive liée ? Tout simplement en montrant son ses intérêts pour la cause sportive.

Alors pour tous ceux qui font la sourde oreille et qui n’ont pas encore vu la place du Qatar dans le monde du sport, voici un petit résumé en guise d’apéro sportif : coupe du monde du foot (2022) ; coupe du monde de hand (2015) ; rachat du PSG à hauteur de 70% pour 50 millions d’euros via le fonds d’investissement Qatar Investment Authority (QIA) ; sponsor officiel du FC Barcelone via la Qatar Fondation ; détenteur de la plus prestigieuse course hippique : Qatar Prix de l’Arc de Triomphe ; équipementier des équipes de rugby de Toulon et Biarritz et de l’équipe de foot de Nice au travers de l’entreprise suisse BURRDA (c’est bien un « D ») financée par des fonds qatariens ; sponsor officiel du Tour de France, avec en particulier, la liaison Grenoble-Paris en avion Qatar Airways (oops pour le TGV!).

Et pour ceux qui pensent que le départ du Tour de France au Qatar est impossible : le Tour du Qatar (voir cette niouze) est organisé par ASO (Amaury –et non Amateur- Sport Organisation) qui n’est autre que la société organisatrice du Tour de France. Et qu’au final, la France et le Qatar c’est géograph[r]iquement proche.

Alors comme disait Zinedine Zidane en encaissant son cachet de 10 millions d’euros pour son soutien à la candidature du Qatar pour la coupe du monde 2022 : « Il faut croire en ses rêves et tout devient possible ». Et pour  ceux pour qui ont la mémoire courte, vous penserez Qatar à chaque extrait de match de Ligue 1 que vous verrez à la TV avec l’affichage du logo de la chaîne Al-Jazeera Sport en bas de vos écrans puisque c’est cette chaine qatarienne qui a coupé l’herbe sous le pied à Canal+ pour l’obtention du contrat de retransmission des matchs de foot.

Quelle meilleure vitrine mondiale que le sport pour être communiqué. Et quand on parle de vous, vous existez. Et ici l’Elite le sait : le sport c’est bon pour la santé de la des sociétés, en tant que divertissement divers investissements./.

Toutes les routes mènent à Doha…

Non, non, ce blog n’est pas sponsorisé.
Mais voilà, avec cette info, plus d’excuses pour dire qu’on ne peut venir faire un tour au Qatar.

“Grâce à son partenariat avec la SNCF pour le programme tgvair, Qatar Airways est désormais disponible au départ de 19 villes en France (Aix en Provence, Angers, Avignon, Bordeaux, Champagne, Le Mans, Lille, Lyon, Lorraine, Marseille, Montpellier, Nantes, Nîmes, Poitiers, Rennes, St Pierre des Corps, Strasbourg, Toulon et Valence) avec d’excellentes connexions sur ses 14 vols hebdomadaires au départ de Paris vers plus de 90 destinations du réseau (Moyen Orient, Inde, Afrique, Océan Indien, Asie du Sud Est, Extrême Orient et Australie).”

Et pour nos amis Belges, cliquez ici pour relire la niouze qui faisait état de la liaison Bruxelles-Doha par Qatar Airways!

Rien ne semble arrêter Qatar Airways pour vous faire venir ici car nos amis de l’au côté de l’Atlantique ne sont pas en reste:

Contrastes

Dans une niouze précédente je faisais état du manque de vitamine D chez les femmes qatariennes. Je supposais que cela pouvait, entre autres choses être du, au fait que la surface de peau capable de capter les rayons du Soleil pour permettre la synthèse de la vitamine D était très faible, voire quasi nulle.

Même à la plage, le “recouvrement” est de mise :

Et pour aller à l’eau, cela ne change rien (enfin, pour la femme Musulmane) :

Conclusion : le Coran n’interdit pas à la femme de se baigner. Les combinaisons   de bain (burkini) peuvent être colorées et non voilées intégralement./.

Dhow-arama

Lorsqu’on se promène  de long de la Corniche (la jetée piétonnière qui va du centre ville historique au nouveau quartier de Westbay) on ne peut remarquer les bateaux en attente de chalands.

Ces dhows sont des boutres en bois. On en croise  un peu partout dans la péninsule Arabique. Ils servaient au transport de marchandises et plus particulièrement au commerce. Depuis plusieurs centaines d’années, ils naviguaient entre le sud-ouest de l’Afrique, le nord de la Mésopotamie et l’est de l’Inde. Aujourd’hui, ils ne servent plus qu’à faire un petit tour panoramique dans la baie de Doha ou une sortie pêche en mer.

Petite ballade guidée.

Ces embarcations, souvent menées par des équipages indiens ou pakistanais, ont sacrifiés quelques aspects traditionnels sur l’hôtel du tourisme. Ainsi les voiles ont été remplacées par un moteur- ce qui en soit est quelque peu rassurant.

Bien que le pilotage se fasse toujours à la barre, les lampes à pétrole se sont électrifiées; un lavabo a été installé (on peut se poser la question de savoir à quoi il sert. Je me suis fais la réflexion que cela pouvait être bien de pouvoir se laver les mains après avoir péché et sorti de mer quelques kilos de poissons); un barbecue trône au fond du bateau (certainement pour pouvoir faire une grillade de poissons).

Il y a également des toilettes, mais pour l’occasion elles étaient cadenassées. Sans doute faut-il demander les clés au capitaine.
Sur la porte on y trouve les principaux numéros de téléphone, comme ceux des “COUST GARDS” et la “CAPICITY” maximale de “PASSINGER” que cette embarcation peut emmener sur mer.
On trouve également une copie de la plaque d’identification du navire : ici c’est le Sajal (on trouve une autre plaque sur la proue du bateau).

Il semble que tout est fait pour garder  un certain cachet traditionnel, avec un modernisme a priori non ostentatoire et pas forcément up to date en matière de sécurité, comme il est possible de constater sur cette photographie de prises électriques servant à alimenter les guirlandes lumineuses qui transforment la nuit ces embarcations en îlot lumineux flottant.

Cela rajoute un peu de piquant au folklore local.

Mais outre le bateau lui-même, une sortie en dhow est avant tout la possibilité d’avoir une vue unique sur Doha  et bien sûr de faire un cliché photographique des plus classiques : un ancestral dhow naviguant sous les tours modernes de Westbay.

Et pour une vue panoramique avec un couché de soleil sur Doha, cela vaut le risque, l’aventure la sortie.

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