COP 18 – Doha au chevet de la planète

Cela ne vous aura certainement pas échappé, le Qatar fait la une de l’actualité internationale. Je ne parle pas de la visite de l’Emir du Qatar à Gaza à la fin du mois d’octobre, le propulsant comme leader en devenir du monde arabe et affichant ouvertement son orientation pro-Hamas.  Non, je ne parle pas du devenir de cette petite bande de terre qui est l’objet de tant d’attention, mais du devenir de la Terre elle-même (enfin, si elle passe le cap du 21 décembre 2012). Eh oui, il s’agit bien des conséquences du réchauffement climatique sur notre planète bleue dont il est question à compter de ce jour à Doha, capitale des congrès internationaux. Et cette 18ième conférence des Nations Unies (COP 18) est certainement le plus grand événement international organisé au Qatar. Et les enjeux ne sont pas des moindres : arriver à mettre en place des moyens concrets pour lutter contre le réchauffement climatique. Alors, il est déjà fort à parier que (le protocole de) Doha 2012 s’inscrira dans la continuité de Rio de Janeiro (Sommet de la Terre, Agenda 21), Kyoto (le fameux protocole qui arrive à son terme en 2012), les autres n’ayant pas vraiment marqué les mémoires. Me trompe-je ?

Les enjeux mondiaux sont trop importants pour qu’il n’y ait rien qui sorte de cette COP. Cela fait plusieurs semaines que des réunions de préparation ont lieu à Doha. Cette COP accueillera plus de 17000 visiteurs entre le 26 novembre et le 7 décembre. Alors tout ce raout pour rien…? Non, soyons optimistes ! Parce que, vu de l’autre côté d’internet, ce n’est pas vous qui devez subir les frasques de ces transhumances quotidiennes hôtels-centre des congrès ! Imaginez la logistique pour transporter tout ce monde des 4 coins de Doha vers le centre des congrès, devenu pour l’occasion territoire de l’ONU.

Et pour le Qatar, les enjeux sont aussi d’affirmer sa place de micro-état de  stature internationale. Rikiki mais maou$$e costaud, le Qatar s’est acheté cette vitrine aux enjeux internationaux ainsi que sa présidence.

Le comble dans l’histoire, c’est que le Qatar est le pays qui pollue le plus au monde par habitant ! Et de plus, le Qatar a ratifié le protocole de Tokyo demandant aux signataires de s’engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, mais qu’étant donné que le Qatar était considéré comme un pays en voie de développement (en 2005), il n’ pas de quota d’imposé. Depuis ses représentants n’ont pas vraiment poussé à l’adoption de quotas ni de mesures aux différentes COP, bien au contraire…

On peut imaginer, par exemple, que la décision de faire payer l’eau (issue de la désalinisation de l’eau de mer) et l’électricité aux Qatariens et non uniquement aux étrangers soit prise. Avec plus de 430 litres d’eau par jour et par Qatarien (270 litres pour les étrangers en moyenne), le Qatar détient encore une fois un triste record.

On peut imaginer, par exemple, que la décision de réduire la vitesse en ville de 100 à 80 km et de 80 à 60 km, soit prise également. Parce qu’ici, à moins de 4 litres de cylindrée tu n’existes pas.

Le Qatar fait des efforts. Il s’est engagé à développer l’utilisation des biocarburants, de l’énergie solaire et a même déjà réalisé un vol commercial avec des réacteurs alimentés au gaz naturel.

C’est sûr,  le Qatar souhaitera laisser une autre empreinte à cette COP que son empreinte écologique qui est la plus forte au monde !

A suivre, naturellement./.