Il fut un temps où pour aller à Paris on prenait le train corail. Pas vraiment inconfortable, le temps de parcours était long en comparaison avec aujourd’hui.
Progrès oblige, nous sommes passés aux trains à grande vitesse. Beaucoup de monde transporté en moins de temps. Et comme le temps c’est de l’argent, le ticket coûte plus cher.
A l’heure d’internet, on consulte, réserve, paye, imprime ses billets sans même se déplacer à un guichet. On ne composte même plus son e-billet avant de monter dans le train.
Gain de temps. Et comme le temps c’est de l’argent, cela ne fait pas baisser le prix des billets. Il faut sûrement payer les équipes d’informaticiens qui développent tous les systèmes et équiper les contrôleurs de nouvelles poinçonneuses laser dignes de Buzz l’éclair.
Dans quelques temps il en sera fini des tableaux d’affichage des horaires de départ. Remplacés par une information directe sur nos smartphones. Fini le clapoti des lettres qui tournent sur les lignes du tableau, fini le mini-stress de voir s’afficher “annulé” ou “retardé”. Il restera la vague de voyageurs immobiles qui soudainement se mettent en marche vers un quai.
Mais heureusement, à l’heure du tout numérique, il restera toujours des humains pour mettre aux pas les automates récalcitrants./.