Sortie vénusiaque

A défaut d’avoir pu trouver un adjectif pour qualifier une sortie du vendredi, je me suis rabattu sur le lien astronomique du mot « vendredi » qui est associé à Vénus. Ce qui étant, tombe à pic pour cette sortie.

Direction les plages du Nord-Est du Qatar via la toute neuve autoroute A1 qui relie Doha au top-Nord qatarien : Al-Shamal. Cette autoroute (sans péage) est titanesque : une 2×4 voies éclairée !
Al-Shamal fait la liaison maritime entre le Qatar et Bahreïn. Dans l’attente du pont qui fera la jonction entre ces 2 pays. Quoiqu’il en soit. Cela doit/devra en faire du trafic pour autant de voies bitumées. Et en plus, un bitume qui résiste à la chaleur (si vous voyez de quoi je veux parler…).

Nous avions envisagé d’aller manger au restaurant du resort Al Ghairyal près de Fuwairit, ce qui est plus commode pour déjeuner avec les enfants. Malheureusement, cet immense complexe balnéaire est en rénovation. Plutôt reconstruction devrais-je écrire. Et je pense que l’optimisme du gardien des lieux devait être teinté d’inch’Allah quand il a annoncé que cela serait fini d’ici 4 mois.

Nous avons improvisé un piquenique à Ruwais où nous avons pu constater les effets des marées dans le Golfe Arabique :

Bon d’accord, la mer bleue avec les bonnes températures tant à l’intérieur qu’à l’extérieur et le sable blanc on va bien finir par s’en lasser. Mais pour l’instant : pas du tout !

Une plage vide, juste quelques 4X4 disséminés par-ci, par-là ; un cadre parfait qui aurait pu inspirer Botticelli ! Quoique, les locales qui se sont baignées à proximité de nous ne l’ont pas fait en burkini, mais complément habillées !!!

Ce cadre idyllique s’est rompu vers 16h. La plage s’est transformée en parking de 4X4. Les jet-skis sur le front des vagues et les quads sur celui des « mini-dunettes » auront eu raison du silence.
Les résidences-caravanes des Qatariens ont repris vie !

Nous avons pu nous rendre compte qu’il n’y avait pas que les « Citizens » qui n’avaient pas lu le panneau d’informations locales.

Mais nous avons profité de la plage jusqu’au couché du Soleil. Dommage qu’il se couche si tôt : vers 18 heures./.

Institut français du Qatar : la French Touch

Vous ne savez pas comment occuper votre temps libre entre deux visites de malls climatisés? L’Institut français du Qatar  propose une kyrielle d’activités pour tous les publics : dessins, cuisine, médiathèque, cinéma, peinture, conférences, expositions… et bien sûr cours de langue (français et arabe) : https://if-qatar.com.

Want to learn French or Arabic, cook like a chef and develop your talent for drawing or painting: go to the Institut français du Qatar and enjoy the French Touch in Doha : https://if-qatar.com./.

Ecoutez Radio Oryx FM sur internet

Lancée au début de cette année 2011 (voir cette niouze), la radio francophone du Qatar (et du Golfe) ne cesse de se développer. Vous pouvez en écouter une tranche via internet en cliquant ici. Cette radio étant en partenariat avec RFI, ne vous étonnez pas d’y trouver des programmes “RFI”./.

Signal radio DCF77 au Qatar

Information pour ceux qui utilisent des équipements électroniques pilotés par le signal radio DCF77 émis par l’émetteur allemand de Mainhausen : le signal peut être capté au Qatar. Sa portée théorique est de 1500 à 2000 km. Mais il est capté sans problème (la nuit) à Doha (soit environ 4600 km à vol d’oiseau).

Information for those who use electronic equipments piloted by the DCF77 radio signal from the German transmitter of Mainhausen: the signal can be received in Qatar. Its theoretical range is 1500 to 2000 km. But it is easily received (at night) to Doha (about 4600 km as the crow flies)./.

Mise au vert

J’ai toujours pensé que s’évertuer à essayer de faire pousser contre-nature gazon, arbustes et arbres était un simple $igne à destination des autres. Gabegie d’eau dans un pays où la moindre goutte d’eau est produite à partir d’eau de mer désaliniée. Je serais curieux de connaître le bilan carbone d’un brin d’herbe ayant survécu, après la tendresse de l’hiver, au napalm estival.

A défaut d’être un $igne de ce type, cela peut éventuellement être un sϾgne de ce type-ci car la couleur verte est associée au paradis dans l’Islam. Un sϾgne de dévotion qui finit bien par rejoindre cet autre $igne, à force de vouloir être plus vert que son voisin.

Mais en fait, après plus de six mois passé ici, je me laisse à penser que ces touches de vert qui parsèment le sable jaune du désert sont plus des repères. Des repères visuels, temporels, olfactifs, auditifs, tactiles. Des marqueurs.

Quand on est un peuple qui vient du désert, le vert c’est l’oasis, la vie. Comme un marin perché en haut de sa vigie à la recherche d’une terre émergée, le caravanier, du haut de sa dune ou de sa monture scrute l’horizon à la recherche de son oasis, prochaine escale, son petit « feu vert » pour un espace de vie.


En occident, le « vert » fait partie de notre environnement quotidien : jardins, parcs, forêts… On ne se pose pas la question. C’est là, tout autour de nous. Intrinsèquement là. Tout simplement là.

Eh bien voilà, après une cure de désert, cela manque. Car dans le fond, le vert c’est la nature, la vie. Les saisons sont notre marqueur temporel, avec elles, les odeurs, les couleurs,…, la vie.

Qui n’a pas en mémoire un arbrisseau planté dans un jardin, et qui, saison après saison, grandit, déploie ses bourgeons que l’on scrutait avec impatience, fleurit, donne ses premiers fruits et ainsi de suite, jusqu’à finir, un jour par tirer sa révérence en nous pinçant le cœur car avec lui s’arrachent du fin fond de notre mémoire ces souvenirs enfouis dont il était l’inconscient catalyseur. Et lorsqu’il nous survit, il devient un trait d’union entre les générations, une mémoire.

Le désert est jaune. Jaune, la couleur du Soleil, de la vie. Jaune et vert sont liés. Sans jaune, pas de vert. Les deux ensembles font le bleu. L’eau. La vie.

Mais dans le désert, le jaune n’est pas couleur Soleil. Il est pâle, monotone, morose. Le désert ne rime pas avec vie. Pas de repère, le sable est meuble, les dunes se déplacent au grès du vent. Chercher sa route est un perpétuel enjeu de survie.

Alors oui, je préfère penser que ces touffes de verdure que les gens du désert s’efforcent de faire pousser sont de ces verts repères.

Ce retour en Europe, c’est un peu une mise au vert. Et au frais./.