Dans une niouze du printemps dernier je parlais de la poste au Qatar. Avec du recul, on peut aborder son fonctionnement. Et là, il y a une expression régionale qui décrit le mieux cela : Inch Allah. Non pas que le courrier n’arrive pas (et je pense que cela doit se produire, mais encore faudrait-il le savoir), mais que les temps d’acheminement sont variables, très variables. Pour l’envoi depuis le Qatar cela semble fonctionner : un envoi Qatar-France est déjà parvenu en moins d’une semaine. Alors que dans le sens Europe-Qatar : cela varie d’une semaine à 50 jours (un colis posté le 22/11 à Bruxelles, nous est parvenu ce jour!). Les recommandés arrivent plus facilement à destination, mais il faut parfois aller réclamer sur place !
Alors voilà, si vous n’avez pas de réponse à une de vos lettres ce n’est pas pour autant qu’on ne vous a pas répondu volontairement…

Et c’est là qu’internet est des plus utiles :  vous signalez par email que vous venez de poster une lettre, et, en retour, je confirme par email que j’ai bien reçu ledit courrier et que j’y répondrai dès que possible… Inch Allah!

Ce 18 décembre (date anniversaire de l’accession au trône de la famille Al-Thani) était le jour de la fête nationale Qatarienne. Indépendant depuis 1971 (le 3 décembre), le Qatar fêtait son 40^ième anniversaire. Cela faisait déjà depuis plusieurs jours que la frénésie était palpable dans l’air. Ou plutôt « visible » devrais-je écrire. En effet, une véritable stickermania a touché les qatariens et non qatariens : quasiment toutes les voitures été ornées de drapeaux ou/et de stickers à la gloire du Qatar et de l’Emir. Certains véhicules avaient parfois le pare-brise avant stickerisé !

N’ayant jamais eu l’occasion d’assister à un défilé de fête nationale, je me suis dit que c’était l’occasion rêvée de se laisser tenter. Mais il fallait être impérativement sur place avant 7:30 du matin en sachant que cela serait galère pour se garer ! Mais soit, debout 5h40 et départ 6h30, histoire d’avoir une petite marge… pensais-je. Eh bien non, tous les parkings étaient full. Oups… Mais bon, à tourner on fini bien par se poser. Motivé, motivé… la foule était au rendez-vous!

Ensuite direction la Corniche, après plusieurs tris sur le volet « famille/sans famille », le franchissement des portiques de sécurité (un peu débordé les gardes), j’ai eu juste le temps de trouver une petite place pour voir la parade.
J’ai été impressionné de découvrir qu’il y avait autant de corps d’armées au Qatar. Je ne saurais les identifier, mais cela défilait à un rythme soutenu. La brume a gaché la parade aérienne et je n’ai qu’entre-aperçu les dhows d’honneur et la navy locale.

Bien sûr, un jour de fête nationale sans feu d’artifice n’est pas un jour de fête nationale. Celui-ci était organisé sur la même Corniche à 20h. Mais pour cet événement, c’est depuis la TV -et grâce au net- que nous l’avons regardé.

Au final, bien que cela soit surprenant de variétés, cette expérience corrobore ma pensée, qu’un défilé national, c’est mieux à la TV, au moins on y voit plus de choses.

Voici, pour cette 40ième revue, un petit défilé photographique en 40 photos : ici./.