
Le tradizioni pasquali a Mola di Bari
Durante il mio viaggio in Puglia, ho avuto il privilegio di assistere ad alcune delle celebrazioni della Settimana Santa a Mola di Bari. La processione del Venerdì Santo è un momento di grande devozione, in cui la figura dell’Addolorata, la Vergine in lutto, è al centro. Tra i partecipanti, i confratelli in camici bianchi con cappucci neri e il suono della raganella, che sostituisce le campane, accompagnano la solennità del corteo. La partecipazione degli amministratori locali sottolinea l’importanza di questa tradizione per tutta la comunità. Scopri di più nel reportage fotografico che segue.
Ce mois d’avril, lors d’un captivant séjour en Puglia, j’ai eu l’opportunité d’assister à une partie des festivités de la Semaine Sainte à Mola di Bari, un village pittoresque de la côte adriatique, où les traditions religieuses et culturelles se mêlent avec une rare intensité. Bien que je n’aie pu participer qu’à une partie de ces célébrations, l’expérience a été marquante et m’a permis de capter l’essence de cette période de l’année dans ce coin de l’Italie.
Les fêtes de Pâques à Mola di Bari, particulièrement le Vendredi Saint, sont avant tout un acte de dévotion collective, où la Passion du Christ est commémorée à travers des processions solennelles et des moments d’une grande émotion. Une figure centrale de ces cérémonies est celle de l’Addolorata, la Vierge Marie en deuil, vêtue de noir et le cœur transpercé par une épée, symbole de la souffrance qu’elle a endurée en voyant son fils Jésus crucifié. Localement cette représentation prend une dimension toute particulière, car elle ne symbolise pas seulement la souffrance de Marie, mais devient aussi un lien fort entre les habitants et leurs traditions. Pendant ces moments, la ville semble se plonger dans un silence recueilli, comme si le temps s’arrêtait pour rendre hommage à cette douleur partagée.
Au début de la procession, les figures emblématiques du cortège, vêtues de chasubles blanches et cagoules noires remontées sur la tête, sont des confrères ou pénitents qui ouvrent la marche. L’un d’eux agite régulièrement une crécelle, un instrument en bois au son sec et répétitif. En l’absence des cloches, traditionnellement silencieuses pendant la Passion, ce bruit singulier annonce l’arrivée du cortège et invite la ville au recueillement. Son timbre grave et austère renforce le caractère solennel de la marche, évoquant à la fois le deuil et la pénitence. Ces confratelli portent également l’étendard orné des lettres SPQR, symbole de l’héritage de l’Empire romain. Ces lettres, qui signifient “Senatus Populusque Romanus” (le Sénat et le Peuple romain), rappellent à la fois la puissance de Rome et son rôle dans la Passion de Jésus.
La présence d’officiels lors de cette procession symbolise également l’unité de la communauté. En assistant à ces événements, les élus marquent leur soutien à cette tradition séculaire et rappellent que la Semaine Sainte n’est pas seulement une fête religieuse, mais un moment qui rassemble tous les citoyens, quelle que soit leur position sociale ou politique. Leur participation dans le cortège témoigne de l’engagement collectif et de la solidarité de la ville face à l’héritage de cette cérémonie, ancrée à la fois dans la foi et dans l’histoire.
Le reportage qui suit offre un aperçu de ces fêtes à travers mon objectif, capturant les détails des processions, les visages empreints de recueillement des participants, et les costumes traditionnels qui marquent cette solennité : la Vierge en noir, les porteurs de la statue vêtus de costumes sombres, et les confrères en chasubles blanches avec leurs cagoules noires remontées. La musique de l’Harmonie municipale de la ville de Mola di Bari accompagne le cortège, ajoutant une dimension sonore et émotionnelle à cette procession, amplifiant l’intensité spirituelle du moment.