Qatar : l’envers du décor

Qatar, ce petit pays que l’on aime tellement détester…
C’est un peu le sentiment que cela donne quand on parcours les articles à son sujet. Le Qatar est un sujet constant d’actualité et toutes les rédactions s’efforcent de faire des reportages pour informer leurs lecteurs. Parfois cela reste un peu cliché ou pas très creusé, mais il en faut pour tous les goûts/coûts.

Cet article permet de relativiser les investissements du Qatar en France par rapport à ceux qu’il réalise dans les autres pays européens. Y a t-il une aussi grande attention/crainte de ces pays envers cet investisseur hyperactif ? Voilà un sujet qu’il serait intéressant de traiter.

Pourquoi un tel focus sur la Qatar alors qu’il n’y a jamais rien sur les autres pays qui investissent également en France ?

L’envers du décor c’est bien sûr les workers qui  portent physiquement le développement du Qatar. De nouvelles lois sont récemment passées au Qatar obligeant les employeurs à respecter un minimum leurs workers, plus particulièrement, sur leurs conditions d’hébergement (pas plus de 4 par chambrée, plus de lits superposés…). Les soins sont gratuits au Qatar pour tous ceux qui y travaillent. Pendant la saison -très- très chaude les horaires de chantier sont aménagés pour ne pas travailler en plein cagnard.
Les entreprises font d’énormes efforts  d’information et de formation des ouvriers, mais sur des chantiers de plusieurs milliers de travailleurs, le risque zéro n’existe pas…
Denish, un worker Sri-lankais, me disait qu’il était venu au Qatar pour 3 ans. Avec l’argent qu’il envoie au pays, il fait vivre sa mère et ses 2 sœurs et avec les extra qu’il fait, il pourra s’acheter une maison.
Avec un regard occidentalisé, cela peut paraître biaisé même si réel. Mais il faudrait comparer, par exemple avec l’Arabie Saoudite, certains pays africains ou la Chine.
Pour les salaires, c’est l’offre et la demande. Quand on ne peut pas délocaliser les productions, on délocalise les travailleurs.
Et pas si loin d’aujourd’hui, plus personne ne semble se rappeller de Germinal et de l’ère des houillères françaises où des centaines de milliers d’immigrés étaient parqués dans des camps de baraquements de fortune…