En vrac…

Eh bien voilà. Cela fait deux semaines que j’ai foulé le tarmac du nouvel aéroport fraichement inauguré de Doha. Effectivement, il fait meilleur temps à l’arrivée (+18°C) qu’au départ (-1°C). Voici en vrac quelques souvenirs encore frais de ces premiers jours en terre qatarienne.

Le premier contact à l’aéroport lors du contrôle des passeports donne tout de suite la mesure sur le style vestimentaire des femmes au travail (et de fait en général dès qu’elles sont en public) : toute de noir vêtues avec un voile sur les cheveux. Cela n’enlève rien au sourire. Par ailleurs, les femmes sont souvent entièrement voilées. On ne voit que les yeux. A chacun ses convictions, burqa pas. Non ?

L’arrivée de nuit dans Doha par la corniche (avenue du bord de mer) donne l’impression d’un petit Manhattan tout illuminé.
Lors de l’enregistrement à l’hôtel, il y a ce petit moment de faiblesse -dû à la fois à la fatigue du voyage cumulée à  la courte nuit à faire du rangement et à l’excitation du moment- qui vous fait oublier que la monnaie locale et le rial qatarien (QR) pour lequel il convient d’appliquer un taux de change de 0,2 et des poussières (ou diviser par 5) et qui manque de vous donner un infarctus quand vous devez signer la facture du mois d’hôtel qui -heureusement- du coup/coût n’est pas en euros!
Une fois que vous avez compris que les 4 ascenseurs vont tous au 4ième étage et qu’ensuite 2 d’entre eux desservent uniquement les étages pairs et les 2 autres les étages impairs, vous entrez dans votre “executive suite” au 9ième étage.

Soit une grande chambre avec coin cuisine full-équipée, une table avec 6 chaises (!), un grand lit, un espace salon-TV, une grande armoire et une salle de douche-wc. Le tout dans un style post-communiste made in china. Mais j’ai vu pire.
Le premier réflexe est de couper la climatisation qui tourne à fond et d’espérer que la température remonte rapidement à +18°C minimum pour ne pas attraper froid. Et c’est systématique : deux fois par semaine le ménage est fait, deux fois par semaine la chambre est transformée en réfrigérateur. Je pense que c’est un réflexe estival.
Globalement on ne fait pas dans la dentelle. La finition est du style plastique moulé. Fonctionnel mais pas forcément durable.
J’ai été surpris d’avoir une petite bouteille de bain moussant dans la douche. C’est intriguant, mais ne connaissant pas les coutumes locales… il est tout à fait possible de prendre un bain dans la cuvette de la douche haute de 10cm. Non ?
Et, il y a cette douchette à proximité de la cuvette des WC. J’imagine bien son utilité mais je ne me suis pas encore risqué à tester son efficacité.
Chaque chambre est équipée d’une prise informatique (j’avais prévu mon câble de raccordement), mais malheureusement la mienne était HS. Il faudra quelques jours pour qu’elle soit en état de marche.
Du point de vue électrique un adaptateur est nécessaire (le format des prises est différent. Par contre le voltage est idem qu’en Europe).

Une fois que l’on a fait le tour de l’hôtel (2200 chambres), qu’on a vu où étaient la boutique de dépannage, la piscine, la salle de gym et les restaurants, il ne reste plus qu’à se rendre au centre commercial où l’on peut y faire un maximum de démarches “vitales” : courses, ouverture d’un compte en banque, abonnement téléphone… et c’est là qu’on découvre Carrefour et la ruche de boutiques du Citycenter.
N’étant pas véhiculé, je me déplace en taxi. Ils sont pas chers. Du moins les officiels. Les autres, un peu plus.
Il faut juste faire attention au compteur. Non pas qu’il y a anguille sous roche, mais simplement que lorsqu’il est affiché 875, il convient de lire 8,75 QR… sinon on panique un peu.

J’ai eu du mal a trouvé un véhicule de location. Toutes les voitures sont louées à cause de la coupe de football des nations d’Asie!
Quasiment toutes les voitures sont automatiques. 2 pédales, marche avant, arrière, parking.  “Ma” voiture a également un mode manuel avec boîte de vitesses séquentielle : on monte les rapports en poussant le levier vers le haut et on les descend en poussant le levier de vitesse vers le bas. Cela paraît simple, mais quand on conduit depuis 25 ans en faisant 1ère en haut, seconde en bas, troisième en haut… la pauvre voiture a dû se demander qui était derrière le volant!
Sur la route, il faut faire attention au rond point. Là, c’est un peu pile ou face. Du grand n’importe quoi. En fait, il faut toujours faire très très attention. En ville il y a des ralentisseurs monstrueux, du style que si on ne les passe pas quasiment à l’arrêt, on y perd ses essieux.

Du point du vue administratif il faut s’inscrire au consulat, se faire rayer de celui d’où on vient, faire sa demande de carte de séjour…

Et puis commence la recherche d’un logement. Visites, visites. Comparaisons. Effroi. les loyers sont hyper-méga-top élevés. Sauf si on s’éloigne du centre. Et comme il n’y a pas de transport en commun (bus, métro), il faut faire le bon compromis géographique.  Visites, vistes, visites… il me reste quelques semaines pour faire un choix pas trop mauvais sur tous les aspects.

Je vous épargne les aspects travail, mais précise que le week-end c’est le vendredi-samedi, et que donc, cela ne sert à rien de téléphoner aux entreprises/administrations en Europe le dimanche. Y’a personne qui répond. Faut juste s’habituer me dit-on !

Et puis le soir, je m’endors péniblement bercé par le bruit du réfrigérateur qui lorsqu’il se tait est relayé par le sourd ronronnement du groupe électrogène du chantier de la tour en construction en face de l’hôtel qui tourne H24! Et quand tout cela disparaît étouffé par Morphée, il y a quelqu’un qui soudainement se met à chanter dans des hauts-parleurs bien avant que mon réveil ne sonne! Faut juste s’habituer… et si je n’arrive plus à me rendormir, au petit matin je suis un peu en vrac!